La spiritualité laïque sous-entend la question : « Peut-il avoir une spiritualité sans religion ? » Avec l’apparition croissante de l’élévation consciente des esprits stimulée par la quête d’offrir du sens à la vie, l’élévation spirituelle passe de moins en moins par des dogmes ou des cercles religieux.
La méditation est par exemple une observance en conscience, qui engage autant l’âme que le corps. La spiritualité centrée sur cet exercice et des croyances individuelles fut longuement cachée de la recherche scientifique, bien qu’elle soit présente dans toutes les cultures et religions depuis des milliers d’années.
Il s’agit d’aborder une forme fondamentale de spiritualité qui garde son indépendance par rapport aux formes traditionnelles de croyance présente dans les religions. Elle montre des paradigmes communs mais indépendants de la culture et de la dévotion.
Pour faire simple, la spiritualité laïque n’est ni issue des formes officielles de spiritualité d’une communauté religieuse, ni un contre-mouvement aux croyances véhiculées par les représentants d’un dogme ou d’une liturgie.
Sommaire
Comment est-il possible d’associer les termes « spiritualité » et « laïque » ?
Pour de nombreuses personnes cette association de termes dénote. Pourtant, ce schéma est de plus en plus secoué par des pratiques portant des notions éthiques, cherchant à comprendre notre for intérieur. Il en résulte bien un sens si l’on regarde leur définition individuelle proposée par le Larousse :
Définition de la spiritualité
« 1. Littéraire. Qualité de ce qui est esprit, de ce qui est dégagé de toute matérialité : La spiritualité de l’âme, de la poésie.
2. Ce qui concerne la doctrine ou la vie centrée sur Dieu et les choses spirituelles. »
Définition de laïque
« 1. Qui concerne la vie civile, par opposition à la vie religieuse : Habit laïque.
2. Indépendant des organisations religieuses. »
Par définition, la spiritualité laïque désigne donc :
En ce sens, un chrétien ou un catholique qui n’est pas membre du sacerdoce et pourtant croit est un laïc. On peut donc parler de spiritualité sans Dieu, ou athée, c’est-à-dire débarrassé de l’idée de transcendance.
L’élévation de l’esprit sans culte prend alors le chemin d’expériences primaires dont la méditation fait partie. Cette pratique est profondément tissée dans l’être humain, sans pour autant réclamer le besoin d’une relation avec une transcendance ou avec une réalité divine.
Quelle est la réelle différence entre spiritualité laïque et spiritualité religieuse ?
La spiritualité laïque (par l’exercice assidu de la méditation) et la spiritualité religieuse (par l’application d’une religion) sont mises en opposition par beaucoup de philosophes et d’hommes de foi.
Chaque humain comprend cette base primordiale de l’expérience spirituelle plus ou moins explicitement, sans invoquer aucune connaissance experte. C’est précisément dans ce sens qu’il semble opportun d’introduire ici le concept de laïcisme, qui diffère sensiblement du spécialiste en matière de spiritualité.
Ne pas être un expert dans une divinité particulière signale une valeur ajoutée positive : le profane n’acquiert pas le niveau de sa spiritualité par l’adoption de connaissances codifiées ou de modèles de vie et de pensée approuvés, tels que ceux fournis par la théologie, la philosophie et les règles religieuses.
Au contraire, l’introspection et le retour aux sources semblent être des éléments essentiels de la spiritualité laïque. Son développement psychique se produit dans le va-et-vient constant entre le moi le plus profond et l’autre, dans un mouvement incessant et incluant toujours le désir d’un renouvellement ou d’un nouveau départ.
Ce qui pourrait sembler être un ambitieux programme de formation spirituelle n’est en réalité pas spectaculaire : la spiritualité laïque est une façon de voir et de ressentir des émotions qui ne nécessite pas d’accomplissements cognitifs ou d’efforts de volonté particuliers. Cela ne se passe pas dans la contemplation de quelque chose ou de quelqu’un, mais plus d’une manière désinvolte : dans les activités quotidiennes, auxquelles les gens attachent indiscutablement une importance spirituelle.
La méditation loin des dogmes religieux
Ces dernières décennies, on assiste à un certain rejet des cultes en raison de la mise en abyme de mouvances séculaires beaucoup plus orientée sur le développement personnel sans se baser sur une seule et même personne. L’Histoire a montré qu’on peut être très religieux tout en étant fort éloigné du spirituel.
La méditation n’est liée à aucune religion, bien qu’il s’agisse d’une expérience spirituelle quelconque. Il s’agit d’une contemplation en pleine conscience, totalement laïque et accessible à tous.
La quête spirituelle est souvent bien plus vaste que les notions stagnantes sur une entité. La recherche du bien-être psychique et corporel est désormais un tout qui offre de nouvelles perspectives aux pratiquants. C’est notamment le cas dans les séances de yoga, de tai-chi ou encore de qigong.
Ces domaines intègrent une dimension de croyance mais en l’existence d’une énergie vitale universelle, qui, selon les régions du monde, est appelée « mana » ; « prana » ; « qi » ou « étincelle divine ». La libération de ces points permet d’entrer dans un accord conscient et libérateur qui va offrir une libre circulation dans le corps. Cela est une sorte de gage de santé et de renfort du système immunitaire qui se passe lorsque la spiritualité laïque est atteinte au plus profond de la volonté et du cœur de la personne.